- hyène
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hyène [ jɛn; 'jɛn ] n. f.• XIIe; lat. hyæna, gr. huaina♦ Mammifère carnassier d'Afrique et d'Asie à pelage gris ou fauve, se nourrissant surtout de charognes. Hyène rayée, tachetée. « un sourd rugissement d'hyène » (Balzac). « les cris de hyène » (Balzac). ⊗ HOM. Yen.
● hyène nom féminin (latin hyaena, du grec huaina) Mammifère carnivore nocturne et grégaire d'Afrique et d'Asie, à l'arrière-train surbaissé, à la fourrure fauve tachetée, à la denture puissante, prédateur d'animaux blessés et mangeur de charognes. Littéraire. Personne qui s'attaque aux gens sans défense ou déjà abattus. ● hyène (difficultés) nom féminin (latin hyaena, du grec huaina) Prononciation L'élision est facultative : on dit, on écrit la hyène ou l'hyène. La prononciation sans élision, la hyène, est la plus courante. En revanche, la liaison n'est jamais faite : des hyènes[&ph88;ɛ&ph94;ɛ&ph98;], comme des yens, et non comme des-z-yens. ● hyène (homonymes) nom féminin (latin hyaena, du grec huaina) yen nom masculinhyènen. f. Mammifère carnivore, de 1 m à 1,40 m de long, au garrot plus haut que la croupe, à pelage gris ou fauve, qui se nourrit des restes des animaux tués. L'hyène ou, abusiv., la hyène.⇒HYÈNE, subst. fém.Animal nocturne d'Afrique et d'Asie, carnassier très vorace, de la taille d'un loup, aux jambes antérieures plus longues que les postérieures, au pelage gris jaunâtre rayé ou tacheté de noir, se nourrissant volontiers de charognes, dégageant une odeur repoussante, et traditionnellement considéré comme lâche, sournois et féroce. L'hyène fouille les tombeaux pour se repaître de la chair des cadavres (Ac.). Les crocodiles pleurent quand ils veulent, et les hyènes rient pour attirer leur proie (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 315).♦ P. compar. (ou p. métaph.). [Symbole de la laideur, de la lâcheté, de la cruauté] Lui n'a jamais adouci pour moi son œil d'hyène (DUMAS père, Cte Hermann, 1849, IV, 10, p. 303). La Thénardier hideuse avec sa bouche d'hyène et la colère flamboyante dans les yeux (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 467).— Au fig. Personne lâche et cruelle. Quelle humanité de hyènes! (LORRAIN, Phocas, 1901, p. 404) :• La guerre a été déchaînée, le fou sinistre là-bas, l'espèce de hyène enragée qui règne sur la Grande Barbarie d'outre-Rhin, a osé enfin tenter le forfait sans nom qui fut le but de toute son abominable existence.LOTI, Vertige mond., 1917, p. 61.REM. Hyéniforme, adj. Qui ressemble à une hyène. Le tigre [Clemenceau] jouait avec ce putois hyéniforme [Malvy], lui assénant des précisions, qui, sans rétrécir le débat, donnaient plus de mordant (L. DAUDET, Clemenceau, 1942, p. 202).Prononc. et Orth. : [
] avec ou sans init. asp. Init. asp. ds BARBEAU-RODHE 1930, comme var. ds Pt ROB. et chez 9 témoins sur 17 ds MARTINET-WALTER 1973 (dont 4 prononcent une durée [
]). Att. ds Ac. dep. 1798 avec élision : l'hyène. Docum. : la hyène (HUGO, Cl. Gueux, 1834, p. 185 et A. CAMUS, Bohèmes, 1863, p. 68), d'hyène (DUMAS père, loc. cit. et HUGO, loc. cit.). Selon DUPRÉ 1972 l'hésitation vient moins de h qui est gén. muet que de [j] devant lequel on fait difficilement la liaison. On peut considérer l'aspiration comme une prononc. affective (animal de mauvaise réputation, mot péj. au sens fig.). Étymol. et Hist. 1. 1re moitié XIIe s. zool. (Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 812, p. 62 : La piere [hyene] apelent par sun num Kar la beste hyene a num); 2. 1835 fig. « personne d'un naturel bas et féroce » (BALZAC, Fille yeux d'or, p. 353). Empr. au lat. hyaena « hyène », lui-même empr. au gr. 
« id. », dér. avec suff. fém. dépréc. -
de 
, 
« sanglier, laie, porc », la hyène ressemblant au porc par son allure. Fréq. abs. littér. : 201. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 423, b) 476; XXe s. : a) 169, b) 136.hyène [jɛn; 'jɛn] n. f.ÉTYM. Av. 1150; lat. hyæna, grec huaina. REM. La prononc. [jɛn] sans hiatus : l'hyène [ljɛn], des hyènes [dezjɛn], est normale, mais on trouve plus souvent ['jɛn] : la hyène, des hyènes (sans liaison) [lajɛn; dejɛn].❖1 Mammifère carnassier digitigrade (Hyénidés) d'Afrique et d'Asie de la taille d'un grand loup, à longues oreilles, à museau triangulaire. || L'hyène a un pelage grossier gris ou fauve mêlé de brun, avec une crinière fournie et rude sur le cou; ses pattes postérieures plus courtes que les antérieures lui font la croupe plus basse que le garrot (→ Boiteux, cit. 5). || L'hyène se nourrit de charogne et de cadavres qu'elle déterre la nuit. || Odeur infecte de l'hyène. || Le cri de l'hyène; l'hyène gronde (→ Chacal, cit. 1), hurle, ricane. Par compar. et péj. → ci-dessous, cit. 3. || Hyène rayée, tachetée.1 Lousteau reprit la lecture (…) « Alors il lui échappe un sourd rugissement d'hyène… »— Hé ! bien, nous croyions avoir récemment inventé les cris de hyène ? dit Lousteau, la littérature de l'Empire les connaissait déjà (…)Balzac, la Muse du département, Pl., t. IV, p. 128.2 Ils portaient (…) des chaussures en peau d'hyène (…)Flaubert, Salammbô, VI, p. 96.3 Mais elle continua de rire comme une hyène.Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».4 Puis d'autres cris s'éveillent, des glapissement grêles; ce sont les chacals qui arrivent; et parfois on n'entend plus qu'une voix plus forte et singulière, celle de l'hyène, qui imite le chien pour l'attirer et le dévorer.Maupassant, Au soleil, p. 40.➪ tableau Noms de mammifères.♦ L'hyène, symbole de la laideur et de la cruauté sournoise (→ Effluve, cit. 1).5 Non, notre âme n'est pas tout à coup une hyène (…)Hugo, l'Année terrible, Juin 1871, XVI.2 (1835, Balzac). Fig. Personne qui s'attaque aux gens sans défense; personne féroce et vile. → Chacal.❖DÉR. Hyénidés.
Encyclopédie Universelle. 2012.
